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20 février 2019 - 15 avril 2019
Commissaire : Marie-Ange Brayer, conservatrice, cheffe du service Design et prospective industrielle et Olivier Zeitoun, attaché de conservation, service Design et prospective industrielle.
La Fabrique du vivant retrace, du 20 février au 15 avril 2019 dans la Galerie 4 du Centre Pompidou, une archéologie du vivant et de la vie artificielle dans la création artistique. Cette exposition collective présente de manière prospective les œuvres récentes d’une cinquantaine de créateurs, en même temps que les travaux de recherche de laboratoires scientifiques. Présentée dans le cadre de la troisième édition du cycle Mutations / Créations, La Fabrique du vivant, en collaboration avec l’IRCAM, dialogue avec l’exposition monographique de l’artiste brésilienne Erika Verzutti, dans la Galerie 3.
La création contemporaine découvre de nouvelles formes d’interactions avec le domaine des sciences du vivant, des neurosciences et de la biologie synthétique. C’est désormais la matière même qui est explorée. Entre l’inerte et l’animé, apparaissent de nouveaux états intermédiaires d’artificialité, faisant évoluer la notion de « vivant ».
Le « vivant » traverse autant le champ physique de la matière que celui, immatériel, du numérique. Les biotechnologies sont utilisées comme médium par les artistes, les designers ou les architectes. Les outils numériques de simulation autorisent la recréation du vivant.
Le design recourt désormais à la « biofabrication », à de nouvelles « technologies disruptives » du vivant. Les bio-matériaux, fabriqués à partir d’organismes biologiques (mycélium de champignon, algues laminaires, bactéries, levures, etc.) engendrent de nouveaux objets durables et biodégradables.
Pour réaliser une structure architecturale in situ spécialement conçue pour l’exposition, l’architecte américain David Benjamin (The Living) utilise un principe constructif nouveau dans lequel les briques en mycélium de champignon croissent et s’assemblent par biosoudage. Des micro-organismes se transforment en médium architectural et matériau de construction. L’étude du comportement du vivant (animal ou végétal) amène à la conception de projets innovants d’architecture afin de produire de nouvelles formes de nature, entre l’écosystème numérique et les systèmes vivants.
Les artistes interrogent les liens entre vivant et artifice ainsi que les processus de recréation artificielle du vivant : manipulation de procédés chimiques sur des matériaux vivants ; œuvres auto-génératives dont la forme ne cesse d’évoluer ; œuvres hybrides mêlant composés organiques et matériaux industriels ; hybridation de cellules humaines et végétales. À l’heure des technologies numériques, les artistes puisent leur démarche dans l’univers de la biologie, développant de nouvelles écologies sociales et politiques à partir de la question du vivant.
Une centaine de projets sont ici exposés, plusieurs conçus spécialement pour l’exposition dont le matériau même est évolutif, certaines œuvres étant impliquées dans un processus de croissance ou de dégénérescence. Enfin, l’installation Biotope du compositeur Jean-Luc Hervé, proposée par L’IRCAM, s’intègre au parcours comme un organisme vivant.